On entend couramment dire Dieu dĂ©teste le pĂ©chĂ©, mais il aime le pĂ©cheur. On lâentend couramment, mais est-ce tout Ă fait exact ? Le pĂ©chĂ© Que Dieu dĂ©teste le pĂ©chĂ©, cela ne fait guĂšre de doute. Câest mĂȘme trop peu dire. En effet, dĂ©tester peut ĂȘtre une affaire de goĂ»t. Or, lĂ , câest bien plus quâune affaire de goĂ»t ; câest une question de nature. Le pĂ©chĂ© offense Dieu en ce quâil est son contraire, comme la mort est le contraire de la vie. Le pĂ©chĂ© est la nĂ©gation de Dieu, non pas de maniĂšre involontaire, mais de maniĂšre volontaire. Le pĂ©chĂ© souille lâhonneur de Dieu, ce qui est une chose qui peut Ă peine se concevoir. Tout pĂ©chĂ©, car tout pĂ©chĂ© est contre Dieu Ps mĂȘme quand il nous semble que ce nâest pas le cas. Le pĂ©chĂ© attriste Dieu profondĂ©ment ; le pĂ©chĂ© suscite aussi sa colĂšre. Si ce nâĂ©tait la patience de Dieu eu Ă©gard Ă son dessein de salut, le pĂ©chĂ© et le pĂ©cheur ne subsisteraient pas une minute de plus. LâĂ©pisode du DĂ©luge lâatteste, qui prĂ©figure le jugement dernier Mt La destruction de Sodome Ă©galement. Lot ? Il fut sauvĂ© de justesse, in extremis. Cette rĂ©alitĂ© a souvent Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©e ou mĂȘme niĂ©e par lâĂ©vocation de lâamour de Dieu. Le professeur William Edgar parle de lâhĂ©rĂ©sie de lâamour[1] en pointant ce choix qui consiste Ă garder lâamour de Dieu et Ă oublier sa saintetĂ©. Un peu comme si le problĂšme Ă©tait en Dieu il y a un conflit en Dieu, mais finalement il choisit lâamour. W. Edgar a raison de parler dâhĂ©rĂ©sie, car ce mot signifie prĂ©cisĂ©ment choisir, garder ce qui nous convient. Aussi grand quâil soit, le mal que je subis est un mal secondaire, le mal principal Ă©tant le mal que je commets. Beaucoup de prĂ©dicateurs ne retiennent de lâEcriture que les mentions qui font du bien immĂ©diatement, les mots positifs. Leur vision fait de lâHomme, essentiellement, un ĂȘtre qui souffre. La souffrance des Hommes et celle de la crĂ©ation tout entiĂšre nâest pas niĂ©e dans la Bible, loin de lĂ , et ce nâest pas pour rien que lâEsprit Saint est appelĂ© le Consolateur. Cependant, aussi grand quâil soit, le mal que je subis est un mal secondaire, le mal principal Ă©tant le mal que je commets. Le pĂ©cheur Le sang de lâagneau rĂ©parti autour de la porte des maisons des HĂ©breux, en Egypte, dĂ©montre que si Dieu a vu leurs pleurs et entendu leurs cris Ex leur premiĂšre condition demeurait celle dâhommes et de femmes pĂ©cheurs. Il y avait beaucoup de personnes en souffrance au temps de Jean-Baptiste, de JĂ©sus et des apĂŽtres, mais la pointe de la prĂ©dication du Royaume de Dieu demeurait lâappel Ă la repentance Mc ; Ac ; Que signifie se repentir ? Se repentir, câest dĂ©noncer soi-mĂȘme, de maniĂšre explicite, son propre pĂ©chĂ© ; câest sâen dĂ©marquer comme dâune chose que lâon ne veut plus connaĂźtre et que lâon rejette. Si elle est profonde et vraie, la repentance implique une rupture et le dĂ©sir dâun jamais plus ». Cette dĂ©marcation qui nâest Ă©videmment pas une autojustification permet Ă Dieu dâeffacer le pĂ©chĂ© et dâagrĂ©er le pĂ©cheur. Nous en avons un exemple remarquable avec le brigand repenti, sur la croix. Ce brigand se dĂ©solidarise dâavec lâautre malfaiteur Ne crains-tu pas Dieu ?, reconnaĂźt son pĂ©chĂ© Pour nous, câest justice, confesse lâidentitĂ© de JĂ©sus il est roi et il est sans pĂ©chĂ© et invoque son secours Souviens-toi de moi !. La rĂ©ponse de JĂ©sus est immĂ©diate Tu seras avec moi dans le paradis Lc Lâautre malfaiteur lâinsultait littĂ©ralement blasphĂ©mait, Ă©crit Luc. Que disait-il ? Nâes-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-mĂȘme, et sauve-nous ! Ces paroles, finalement, ne nous semblent pas si insensĂ©es que cela⊠JĂ©sus lui rĂ©pond-il ? Pas un mot. Pourquoi ? Cet homme ne souffrait-il pas ? NâĂ©tait-il pas au seuil de lâĂ©ternitĂ© ? JĂ©sus nâaime-t-il pas le pĂ©cheur ? Pourquoi ce silence ? Lâamour se rĂ©jouit de la vĂ©ritĂ© La rĂ©ponse me semble ĂȘtre celle-ci cet homme ne se dĂ©marque pas de son pĂ©chĂ©. Cet homme et son pĂ©chĂ© ne font quâun. Lâautre brigand nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas un moins grand pĂ©cheur, mais il sâest dissociĂ© de son pĂ©chĂ©. Lâattitude de JĂ©sus, Ă ce moment si particulier de la crucifixion, nous permet de dire ceci Dieu dĂ©teste le pĂ©chĂ© et il aime le pĂ©cheur qui se dissocie de son pĂ©chĂ© en le reconnaissant ouvertement. Martin Luther a dit cela avec dâautres mots Dieu dĂ©clare juste celui qui se dĂ©clare pĂ©cheur ! Il est facile de constater que dans ses lettres, Paul ne condamne pas seulement des pĂ©chĂ©s, mais aussi des pĂ©cheurs. Ne savez-vous pas que les injustes nâhĂ©riteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ni les impudiques, ni les idolĂątres, ni les adultĂšres⊠1 Co Cf. 1 Tm Il sâagit bien lĂ de personnes non pas des pĂ©cheurs contrits mais des pĂ©cheurs qui choisissent de pĂ©cher, non pas des pĂ©cheurs repentants mais des pĂ©cheurs qui dĂ©montrent leur cĆur impĂ©nitent. La rencontre de JĂ©sus avec la femme pĂ©cheresse Lc confirme cette comprĂ©hension. De mĂȘme, quand JĂ©sus dit que les prostituĂ©es devanceront les docteurs de la loi dans le Royaume de Dieu Mt il ne dit pas que les prostituĂ©es en gĂ©nĂ©ral sont aimĂ©es de Dieu en tant que telles. Il dit que parmi elles, certaines croiront et se repentiront tandis que des gens de bonnes mĆurs demeureront dans le dĂ©ni de leur pĂ©chĂ©. Si la prostituĂ©e sâhumilie devant Dieu, dĂšs lors, lâobstacle Ă lâamour de Dieu dans sa vie est ĂŽtĂ© â tandis que les propres justes demeurent dans lâillusion sur eux-mĂȘmes. Lâamour se rĂ©jouit de la vĂ©ritĂ©, Ă©crit Paul 1 Co Or, un des premiers fruits de la vĂ©ritĂ© est de reconnaĂźtre que Dieu est juste et que je suis pĂ©cheur Ro ; 1 Jn Le refus de cette vĂ©ritĂ© est le vĂ©ritable obstacle Ă la foi en JĂ©sus Jn Dieu aime-t-il ceux qui refusent de se reconnaĂźtre pĂ©cheurs et de croire en son Fils ? Non, et sa colĂšre demeure sur eux Jn Lâamour de Dieu est-il mĂ©ritĂ© ? Dire cela pourrait faire croire que lâamour de Dieu serait la rĂ©compense de la foi. Je crois, donc Dieu mâaime. Ce nâest pas cela. Aucun des passages bibliques mentionnĂ©s ne dit cela. Lâamour de Dieu est totalement immĂ©ritĂ©, que lâon soit docteur de la loi ou prostituĂ©e ! Lâamour de Dieu est premier Jn ; Ep JĂ©sus a aimĂ© les siens Jn ; alors quâils Ă©taient encore des impies Ro sans aucun mĂ©rite Ă faire valoir Ep La foi â qui comprend la repentance â est une grĂące, câest-Ă -dire le fruit de lâamour de Dieu dans le cĆur dâune personne ! Dans ce sens-lĂ , Dieu aime des pĂ©cheurs, puisque tous les Hommes le sont. Tous le sont, mais tous ne le demeurent pas. La Bible appelle pĂ©cheurs ceux qui demeurent dans le pĂ©chĂ©. Ce nâest pas le cas dâun chrĂ©tien, mĂȘme sâil pĂšche encore, et parfois gravement. En dâautres termes, le pĂ©chĂ© dans la vie dâun chrĂ©tien est une chose sĂ©rieuse car il attriste le Saint-Esprit et trouble son tĂ©moignage. Mais le pĂ©chĂ© dans la vie dâun chrĂ©tien ne fait pas de lui un pĂ©cheur que le pĂ©chĂ© condamne. On peut encore le dire ainsi Dieu condamne le pĂ©chĂ© mais il ne condamne pas le chrĂ©tien, car celui-ci sâest dissociĂ© de son pĂ©chĂ© et a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© juste, par la foi, par les seuls mĂ©rites de JĂ©sus-Christ. Le jugement de Dieu Nâest-il pas Ă©crit que Dieu a tant aimĂ© le monde Jn ? Certes, mais cette expression ne doit pas ĂȘtre utilisĂ©e de maniĂšre lĂ©gĂšre elle ne dit pas que Dieu a tant aimĂ© tout le monde. Nâest-il pas Ă©crit que JĂ©sus nâest pas venu pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvĂ© par lui Oui, mais il est aussi Ă©crit que celui qui ne croit pas au Fils de Dieu est dĂ©jĂ jugĂ© Il nous faut garder toutes ces affirmations. Lâamour de Dieu nâexclut pas quâil a fixĂ© un jour oĂč il jugera le monde selon la justice Ac Dieu aime-t-il les pĂ©cheurs ou les moqueurs dont il dit quâil faut fuir leur compagnie Ps ? Dieu aime-t-il les mĂ©chants qui ne font que leur propre volontĂ© Ps ? Ceux qui sâengagent dans des voies dĂ©tournĂ©es, que lâEternel les dĂ©truise avec ceux qui font le mal, dit le Paume 125. Ici, il nâest pas seulement question du pĂ©chĂ© mais aussi de ceux qui le pratiquent. Dieu aime-t-il le pĂ©cheur quand il dit Ă moi la vengeance, Ă moi la rĂ©tribution Ro ? JĂ©sus a-t-il aimĂ© les hypocrites quâil qualifie de sĂ©pulcres blanchis Mt ? A-t-il aimĂ© HĂ©rode quâil traite de renard Lc ? Nous souvenons-nous que la venue du Jour du Seigneur, que nous attendons avec impatience, sera aussi un jour redoutable Ma lâapparition du Seigneur JĂ©sus sâopĂ©rant au milieu dâune flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu 2 Th ? Dieu dĂ©teste le pĂ©chĂ© et prend patience envers le pĂ©cheur. Dieu dĂ©teste le pĂ©chĂ©, et il aime le pĂ©cheurqui se dĂ©tourne de ses mauvaises voies 2 Ch Juin 2020 [1] Lire lâarticle du professeur William EDGAR, LâhĂ©rĂ©sie de lâamour et la discipline chrĂ©tienne, La Revue RĂ©formĂ©e n° 137, 1984/1.
Oui Dieu jure, mais ce nâest pas pour profĂ©rer des jurons sous le coup dâune explosion de colĂšre ou par manque de maĂźtrise de soi. Son serment vient toujours renforcer ce quâil dĂ©clare ĂȘtre son dessein. Il donne une garantie supplĂ©mentaire Ă ceux quâil concernera. Par consĂ©quent, les hommes font bien de prĂȘter attention aux paroles suivantes quâil a fait consigner en
Cette question nâest pas nouvelle. Voltaire, qui croyait en Dieu, a Ă©crit Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer». Freud, qui Ă©tait athĂ©e, a proposĂ© une hypothĂšse psychanalytique pour expliquer la croyance en Dieu par le refoulement de lâimage du pĂšre. De nombreux critiques ont rejetĂ© lâhypothĂšse de Freud comme farfelue, dĂ©pourvue de preuves et nĂ©e dâune rancune contre la religion. Mais au cours des vingt derniĂšres annĂ©es la thĂšse de Dieu-invention-du-cerveau a Ă©tĂ© ressuscitĂ©e dans le contexte de lâengouement actuel pour la neurothĂ©ologie1. Dieu, crĂ©ation du lobe temporal ? Il est connu depuis longtemps que l'Ă©pilepsie du lobe temporal du cerveau peut Ă©voquer des expĂ©riences mystiques et religieuses ainsi que des Ă©motions, souvenirs et sensations de toutes sortes. Le fait que des crises Ă©pileptiques puissent produire des expĂ©riences illusoires, y compris des expĂ©riences mystiques et religieuses, n'est pas en soi surprenant, mais plusieurs auteurs ont proposĂ© que toutesexpĂ©riences mystiques et religieuses et paranormales seraient dues Ă l'activation anormaledu lobe temporal, mĂȘme en absence d'Ă©pilepsie dĂ©tectable. ExpĂ©rience et contre-expĂ©rience De telles affirmations reposent en grande partie sur la recherche de Michel Persinger et ses collĂšgues, qui ont publiĂ© de nombreux rapports affirmant que la stimulation magnĂ©tique du lobe temporal provoque, chez les sujets, lâexpĂ©rience dâune prĂ©sence Ă cĂŽtĂ© d'eux, qui ressemblerait Ă Dieu ou Ă quelqu'un quâils ont connu de leur vivant. Cette recherche a reçu une trĂšs large couverture mĂ©diatique, mais elle est controversĂ©e parce que des expĂ©riences dâune prĂ©sence sentie» ont souvent lieu mĂȘme sans stimulation magnĂ©tique. Par exemple, dans une Ă©tude2 de Persinger, les sujets ont Ă©tĂ© assis pendant 20 minutes dans une piĂšce trĂšs calme, portant des lunettes opaques. Dans ces conditions de privation sensorielle, une prĂ©sence sentie» a Ă©tĂ© annoncĂ©e par 33% de ceux qui nâont reçu aucune stimulation. La stimulation du lobe temporal a, selon le rapport publiĂ©, doublĂ© cette frĂ©quence. Cependant, la seule tentative effectuĂ©e par un groupe indĂ©pendant3 pour reproduire ce rĂ©sultat n'a relevĂ© aucun effet. Pourtant ils avaient utilisĂ© un casque fourni par Persinger et pris toutes les prĂ©cautions raisonnables y compris une visite Ă son laboratoire pour ĂȘtre sĂ»rs de reproduire les mĂȘmes conditions dâexpĂ©rience. La controverse n'a pas encore Ă©tĂ© rĂ©solue. Expliquer nâest pas nier AprĂšs avoir dĂ©crit les rĂ©sultats de Persinger, Matthew Alper4 discute des perceptions, sensations et cognitions» qui peuvent rĂ©sulter de la mĂ©ditation et de la priĂšre que nous avons tendance Ă interprĂ©ter comme la preuve d'une rĂ©alitĂ© divine, sacrĂ©e ou transcendantale». Il Ă©crit NĂ©anmoins, des dĂ©couvertes rĂ©centes dans les neurosciences contredisent de telles notions en suggĂ©rant que les expĂ©riences transcendantales/sacrĂ©es/spirituelles/religieuses ne sont pas des manifestations de contact avec Dieu, mais plutĂŽt la façon dont notre cerveau interprĂšte certains processus neurochimiques». Cela me semble trĂšs confus. On croit que nos expĂ©riences, de quelque nature quâelles soient, dĂ©pendent de la façon dont notre cerveau interprĂšte certains processus neurochimiques», mais cela nâinvalide pas nos expĂ©riences. Quand en prĂ©sence dâune personne, mon cĆur bat plus vite, ma tempĂ©rature sâĂ©lĂšve etc., le fait que mon cerveau lâinterprĂšte comme de lâamour, nâannule pas lâexpĂ©rience que je viens de faire. Je ne vois pas pourquoi notre expĂ©rience religieuse devrait ĂȘtre une exception. Des preuves de Dieu Cependant, tenter de prouver l'existence de Dieu uniquementĂ partir d'une expĂ©rience religieuse particuliĂšre serait une dĂ©marche pour le moins inhabituelle. Pour moi et je pense pour la plupart des chrĂ©tiens, croire en Dieu ne repose pas sur une seule expĂ©rience, mais sur toute une gamme de raisons et de preuves. Parmi les preuves les plus importantes pour moi sont la fiabilitĂ© des documents du Nouveau Testament et la nĂ©cessitĂ© dâaccepter la rĂ©surrection de JĂ©sus pour expliquer la naissance de lâĂglise. Je constate aussi que mes priĂšres sont rĂ©guliĂšrement exaucĂ©es quand je prie avec foi. De plus, je suis impressionnĂ© par lâordre dans la nature, notamment au moment du Big Bang. Pour que la vie soit possible, il fallait que les constantes de la nature soient choisies» avec une prĂ©cision Ă©norme, ce qui semble impossible sans quâil y ait une vaste intelligence Ă lâĆuvre dans la crĂ©ation de lâunivers. =================================================== Comment je suis devenu neurobiologiste Je suis professeur associĂ© Ă lâUniversitĂ© de Lausanne, oĂč jâenseigne lâanatomie et la neurobiologie. Jây mĂšne un groupe de recherche sur le thĂšme de la mort neuronale. Actuellement nous nous concentrons sur lâexcitotoxicité», le principal mĂ©canisme par lequel les neurones meurent dans de nombreux Ă©tats cliniques dont lâischĂ©mie cĂ©rĂ©brale5 et lâasphyxie pĂ©rinatale. Vocation Lors de mes Ă©tudes en sciences dâingĂ©nieur» Ă lâUniversitĂ© dâOxford, jâai assistĂ© Ă une confĂ©rence organisĂ©e par la sociĂ©tĂ© Ă©vangĂ©lique de lâuniversitĂ© lâĂ©quivalent des Groupes Bibliques Universitaires du monde francophone, oĂč un neurobiologiste, le Pr. Donald MacKay, prĂ©sentait ses idĂ©es originales sur lâindĂ©terminisme logique dâun choix libre. Cela mâa attirĂ© vers la neurobiologie de telle sorte quâaprĂšs avoir terminĂ© mon bachelor, je suis allĂ© faire un doctorat chez ce professeur, travaillant Ă lâinterface entre la neurobiologie et la psychologie, malgrĂ© mon ignorance des deux sujets. Pendant mes annĂ©es formatives, jâai Ă©tĂ© profondĂ©ment influencĂ© par Donald MacKay, par les livres de C. S. Lewis, et aussi par un livre moins connu Christian Rationalism and Philosophical Analysisde Cleobury. ChrĂ©tien par choix Je me suis engagĂ© pour le Christ quand jâĂ©tais bien jeune 11 ans. Jâai entendu quelquâun parler de connaĂźtre JĂ©sus-Christ comme ami et sauveur personnel ». Je ne comprenais que vaguement ce que cela voulait dire, mais je le dĂ©sirais de tout mon cĆur. Jâai commencĂ© Ă prier chaque soir que cela puisse ĂȘtre vrai pour moi. Neuf mois plus tard, dans un camp chrĂ©tien, jâai compris pour la premiĂšre fois que croire en Christ veut dire mettre sa confiance en lui. Je suis revenu de ce camp changĂ©, radieux, rempli de lâassurance que, grĂące Ă la mort de JĂ©sus, jâĂ©tais en rĂšgle avec Dieu. Au cours des 50 ans qui ont suivi, cette assurance ne mâa jamais quittĂ©. Je suis actuellement membre actif dâune Ă©glise Ă©vangĂ©lique Ă Lausanne. Je nâai jamais trouvĂ© quâil y ait un conflit entre science et foi. Comme le disait GalilĂ©e Les Saintes Ăcritures nous apprennent comment aller au ciel, pas comment le ciel doit aller». Avec mon arriĂšre-plan de neurobiologiste, jâessaie de creuser des questions en relation avec le cerveau, et je donne parfois des confĂ©rences sur des sujets tels que Lâhomme et son cerveau, plus quâune machine?» ou Le cerveau et le libre arbitre». ==============================================
Nombres23:19 - Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas?
Jâai mis devant toi la vie et la mort, la bĂ©nĂ©diction et la malĂ©diction. Choisis la vie, afin que tu vives. La Bible â DeutĂ©ronome 30 19 3 JĂ©sus rĂ©pondit et lui dit En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je te dis Si quelquâun nâest nĂ© de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. 4 NicodĂšme lui dit Comment un homme peut-il naĂźtre quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mĂšre et naĂźtre ? 5 JĂ©sus rĂ©pondit En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je te dis Si quelquâun nâest nĂ© dâeau et de lâEsprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est nĂ© de la chair est chair ; et ce qui est nĂ© de lâEsprit est esprit. La Bible â Ăvangile selon Jean 3 3 Ă 6 14 Et comme MoĂŻse Ă©leva le serpent dans le dĂ©sert, ainsi il faut que le fils de lâhomme soit Ă©levĂ©, 15 afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse pas, mais quâil ait la vie Ă©ternelle. 16 Car Dieu a tant aimĂ© le monde, quâil a donnĂ© son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse pas, mais quâil ait la vie Ă©ternelle. 17 Car Dieu nâa pas envoyĂ© son Fils dans le monde afin quâil jugeĂąt le monde, mais afin que le monde fĂ»t sauvĂ© par lui. 18 Celui qui croit en lui nâest pas jugĂ©, mais celui qui ne croit pas est dĂ©jĂ jugĂ©, parce quâil nâa pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19 Or câest ici le jugement, que la lumiĂšre est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimĂ© les tĂ©nĂšbres que la lumiĂšre, car leurs Ćuvres Ă©taient mauvaises ; 20 car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumiĂšre, et ne vient pas Ă la lumiĂšre, de peur que ses Ćuvres ne soient reprises ; 21 mais celui qui pratique la vĂ©ritĂ© vient Ă la lumiĂšre, afin que ses Ćuvres soient manifestĂ©es, quâelles sont faites en Dieu. La Bible â Ăvangile selon Jean 3 14 Ă 21 35 Le PĂšre aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. 36 Qui croit au Fils a la vie Ă©ternelle ; mais qui dĂ©sobĂ©it au Fils ne verra pas la vie, mais la colĂšre de Dieu demeure sur lui. La Bible â Ăvangile selon Jean 3 35 - 36 40 Car câest ici la volontĂ© de mon PĂšre que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie Ă©ternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. La Bible â Ăvangile selon Jean 6 40 10 Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et dĂ©truire moi JĂ©sus, je suis venu afin quâelles les brebis = les hommes aient la vie, et quâelles lâaient en abondance. 11 Moi, je suis le bon berger le bon berger met sa vie pour les brebis La Bible â Ăvangile selon Jean 10 10 - 11 Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur. La Bible â Apocalypse 14 13
VersetNombres 23:19 Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas?- Français Bible Louis Segond - fls
Copie entiĂšrement retranscrite pour un bac blanc. Note obtenue 16/20. DerniĂšre mise Ă jour 01/11/2021 âą ProposĂ© par gymnasticman Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© Dostoievski avait Ă©crit "Si Dieu n'existait pas, tout serait permis." C'est lĂ le point de dĂ©part de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par consĂ©quent l'homme est dĂ©laissĂ©, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilitĂ© de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence prĂ©cĂšde l'essence, on ne pourra jamais expliquer par rĂ©fĂ©rence Ă une nature humaine donnĂ©e et figĂ©e; autrement dit, il n'y a pas de dĂ©terminisme, l'homme est libre, l'homme est libertĂ©. Si, d'autre part, Dieu n'existe pas, nous ne trouvons pas en face de nous des valeurs ou des ordres qui lĂ©gitimeront notre conduite. Ainsi, nous n'avons ni derriĂšre nous, ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre libre. CondamnĂ© par ce qu'il ne s'est pas crĂ©e lui mĂȘme, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jetĂ© dans le monde il est responsable de tout ce qu'il fait. Lâexistentialisme ne croit pas Ă la puissance de la passion. Il ne pensera jamais qu'une belle passion est un torrent dĂ©vastateur qui conduit fatalement l'homme Ă certains actes, et qui, par consĂ©quent, est une excuse. Il pense que l'homme est responsable de sa passion. L'existentialisme ne pensera pas non plus que l'homme peut trouver un secours dans un signe donnĂ©, sur terre, qui l'orientera; car il pense que l'homme dĂ©chiffre lui mĂȘme le signe comme il lui plaĂźt. Il pense donc que l'homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamnĂ© Ă chaque instant Ă inventer l'homme. Sartre, L'existentialisme est un humanisme Jean-Paul Sartre 1905-1980 fut sans aucun doute l'Ă©crivain français le plus populaire au cours du XXe siĂšcle. Son talent Ă©tait tellement prestigieux qu'il en reçut, comme rĂ©compense, le prix Nobel de littĂ©rature qu'il refusa. Dans ce passage du livre L'existentialisme est un humanisme, il Ă©voque quelle est la cause, mais aussi les consĂ©quences de la libertĂ© humaine avec comme cause la non-existence de Dieu et comme consĂ©quence le dĂ©laissement de l'homme, la responsabilitĂ© de ce qu'il fait et de ce qu'il est, mais aussi une immense libertĂ©. On peut alors se poser la question Ă savoir quelles sont les conditions pour que l'homme soit libre? Nous verrons donc dans un premier que la libertĂ©, c'est d'abord le dĂ©laissement puis dans un deuxiĂšme temps que l'homme n'est libre que si l'existence prĂ©cĂšde l'essence puis dans un troisiĂšme temps que l'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre libre. I. La libertĂ©, c'est d'abord le dĂ©laissement La libertĂ©, c'est d'abord le dĂ©laissement. L'homme est dĂ©laissĂ© que si Dieu est mort ce qui va permettre Ă l'homme d'ĂȘtre libre et responsable de ces choix. Le dĂ©laissement que peut ressentir tout homme Ă©quivaut Ă la conscience de sa solitude. Or pour que tout homme ait conscience de sa solitude, il faut que Dieu ne soit plus de ce monde. Sans Dieu, l'homme est dĂ©laissĂ©. En effet, la croyance en l'existence de Dieu permet d'excuser nos comportements. Par exemple je peux m'excuser Ă mon patron de ne pas travailler le samedi Ă cause de ma religion juive. Par contre, avec la non-existence de Dieu, je me retrouve sans norme et sans valeur et donc, comme disait DostoĂŻevski "Tout serait permis". Je pourrais donc tout faire, comme il me plaĂźt, comme je le veux, sans aucune contrainte Ă©tant donnĂ© qu'il n'y aura pas derriĂšre moi Dieu pour me donner les rĂšgles de la vie. Ce dĂ©laissement va donc permettre d'ĂȘtre libre et donc d'ĂȘtre responsable de ses choix. En effet si l'homme est dĂ©laissĂ©, il va donc ĂȘtre libre et responsable de ses choix. L'homme est donc libre, il pourra faire tout ce qu'il voudra. L'homme n'aura donc pas de valeur spirituelle qui lui permettait d'avoir un comportement encadrĂ©. Par contre, si l'homme est libre, il sera donc responsable de ses actes, de ses choix, il ne trouvera aucune excuse face Ă ce comportement, contrairement Ă l'existence de Dieu. On peut donc dire que le dĂ©laissement me laisse face Ă moi-mĂȘme, totalement responsable de moi. Ainsi je n'aurai aucune excuse contre mes orientations. Par exemple si je ne mange pas de porc Ă cause de ma religion musulmane, je ne pourrai pas dire, si Dieu n'existait pas, que je n'en mange pas Ă cause de mes convictions religieuses. Je ne trouverai pas d'excuse et je pourrai dire que si je ne mange pas de porc c'est Ă cause de moi, de mes choix et non d'un tel. le dĂ©laissement est donc un aspect fondamentale de la libertĂ©. L'homme libre ne peut plus se trouver d'excuses puisqu'il n'est le rĂ©sultat de rien d'autre, mais que de lui-mĂȘme. II. L'homme n'est libre que si l'existence prĂ©cĂšde l'essence Dans cette deuxiĂšme partie, nous allons expliquer l'expression "l'existence prĂ©cĂšde l'essence", mais aussi savoir pourquoi ce terme permet Ă un homme d'ĂȘtre libre. En ce qui concerne que l'existence prĂ©cĂšde l'essence, l'existentialisme dĂ©clare qu'il y a un ĂȘtre qu'il ne peut ĂȘtre dĂ©finit avant son existence, et que cet ĂȘtre, c'est l'homme. Cela veut dire que l'homme apparaĂźt dans le monde, existe et se dĂ©finit aprĂšs. Si l'homme ne peut ĂȘtre dĂ©fini au commencement de son existence, c'est qu'il n'est d'abord rien, il devient ensuite, et devient tel qu'il choisit de se faire. Puisqu'il n'y a pas de Dieu pour le concevoir, pour lui donner une Ăąme prĂ©dĂ©terminĂ©e "Si Dieu n'existe pas, nous ne trouvons en face de nous des valeurs ou des ordres qui lĂ©gitimeront notre conduite" puisqu'Ă l'aube de son existence l'homme n'est rien, son avenir lui appartient,ce qu'il est, ce qu'il sera lui apparaĂźt. L'homme dĂ©termine lui-mĂȘme son essence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait, le rĂ©sultat de son projet d'ĂȘtre. Il n'est pas ce qu'il a voulu ĂȘtre, car vouloir entend une volontĂ© consciente, mais il est le rĂ©sultat de ces choix, il est donc responsable de ce qu'il est. Tout existe avant d'ĂȘtre, l'existence est la condition prĂ©alable Ă l'essence, ainsi l'existence prĂ©cĂšde l'essence. A travers cette explication, certains Ă©lĂ©ments montrent que l'homme est libre. Il y a donc une relation entre ĂȘtre libre et l'existence prĂ©cĂšde l'essence. Si l'homme dĂ©termine lui-mĂȘme son essence alors au-delĂ de la responsabilitĂ© individuelle, l'homme est responsable devant l'humanitĂ©. L'homme en se dĂ©finissant Ă travers ces choix, choisit de donner un certain modĂšle, une certaine image de l'homme ex aimer son prochain. Il engage ainsi par ses choix, l'ensemble de l'humanitĂ©. L'acte individuelle engage toute l'humanitĂ© puisqu'en me choisissant, je choisis l'homme. L'homme Ă©tant existant d'abord, et ensuite "Ă©tant un ĂȘtre construit par ses choix, pas de moral, pas d'excuse, l'homme est donc seul", il choisit ses valeurs seul, il est donc libre. C'est-Ă -dire que si l'homme seul choisit l'essence de l'homme, il faudra donc qu'il la dĂ©termine selon ses convictions sans se prĂ©occuper des valeurs venues de l'extĂ©rieur. Il faudra qu'il choisisse lui-mĂȘme sans contrainte, selon sa volontĂ©, c'est-Ă -dire librement. Ainsi nous avons donc pu voir que si l'existence prĂ©cĂšde l'essence alors l'homme sera libre, car c'est lui-mĂȘme qui choisit librement l'essence. III. L'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre libre CondamnĂ© Ă ĂȘtre libre signifie que l'homme quoi qu'il fasse ne peut Ă©chapper Ă sa libertĂ© par sa responsabilitĂ© et par ses choix En ce qui concerne la responsabilitĂ©, l'homme dans un monde libre est responsable de tout ce qu'il fait. "CondamnĂ© parce qu'une fois jetĂ© dans le monde il est responsable de tout ce qu'il fait". Ainsi si l'homme n'est pas responsable d'ĂȘtre homme, il est tout de mĂȘme responsable de ne pas l'assumer ou de s'assumer. En faite l'homme est responsable de sa libertĂ©. Ătre libre ce n'est pas forcĂ©ment faire ce que je veux, mais ce que je choisis. L'action humaine permet l'affirmation de la libertĂ©. Ainsi lorsque je fais une action qui montre que je suis libre de choisir ex aller Ă un supermarchĂ© plutĂŽt qu'Ă un autre, je serai donc responsable de cette action et donc responsable de ma libertĂ©. On peut donc dire qu'il y a un lien entre la libertĂ© et la responsabilitĂ©, car lorsque je fais une action humaine librement, je suis responsable de cet acte. On peut donc dire que l'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre libre par sa responsabilitĂ©. En ce qui concerne le choix, je suis condamnĂ© Ă faire des choix, ce qui prouvera ma libertĂ©. En effet, je fais le choix de faire une action qui affirme ma libertĂ©. D'ailleurs Sartre a dit que "On n'a jamais autant Ă©tait libre que pendant la guerre, sous l'occupation allemande", c'est-Ă -dire que nous ne sommes jamais apparus aussi libres que lorsque nous devons choisir seuls et que nous sentons que l'avenir ne sera que ce que nous en faisons individuellement et collectivement. Ainsi lorsque je fais un choix, je choisis consciemment et seul, sans aucune contrainte extĂ©rieure, je n'ai donc pas besoin d'une aide extĂ©rieure pour ce que je dois choisir donc je choisis seul en libertĂ©. Lorsque je fais un choix, je prends bien Ă©videmment une part de responsabilitĂ©, mais aussi un engagement dans le futur, ainsi je suis libre de choisir le futur et donc d'inventer. L'homme est donc condamnĂ© Ă inventer l'homme. Nous avons donc pu voir que l'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre libre par sa responsabilitĂ© et ses choix, mais aussi dans le futur. Conclusion Pour que l'homme soit libre, il faut comme nous l'avons vu prĂ©cĂ©demment que l'homme soit dĂ©laissĂ©, que Dieu n'existe pas, mais aussi que l'existence prĂ©cĂšde l'essence. Sartre soutient dans ce texte que l'homme est libre et donc pleinement responsable de ce qu'il fait et de ce qu'il est. D'aprĂšs l'auteur, cette infinie libertĂ© est le point de dĂ©part de l'existentialisme c'est-Ă -dire de l'idĂ©e selon laquelle "l'existence prĂ©cĂšde l'essence". On peut nĂ©anmoins se questionner sur la vision libĂ©rale de Sartre, alors qu'il est communiste. On peut Ă©galement constater qu'il est ici Ă l'antithĂšse de la pensĂ©e de Pascal.
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dieu n est pas un homme pour mentir